Au Burundi, la production d’huile rouge de palme, au cours de l’exercice passé (2022-2023), a été de 38.000 tonnes d’huile rouge de palme. Mais dans sa vision 2023-2024, Bujumbura entend tripler l’actuelle production nationale. Pour y parvenir, le Burundi a décidé de se tourner vers un autre pays qui a de l’expérience en la matière. La Côte d’Ivoire, à travers le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), qui a les capacités d’appuyer les Burundais dans leur vision.
C’est en cela que depuis quelques jours, des techniciens de ce pays, conduits par Mme Nizigiyimana Gaudence, Directeur Général de l’Office de l’huile de palme du Burundi, cheffe de la délégation, séjournent dans notre pays. Au terme d’une rencontre jeudi 7 mars, à la Direction générale du Centre, à Adiopodoumé, un accord a été trouvé entre les deux parties pour une pratique améliorée du pays bénéficiaire, visant à augmenter sa production. En claire, pour Dr Kouakou A. Michel, Directeur Général Adjoint du CNRA, en charge de la recherche et du développement agricole, agissant au nom du Directeur Général de la structure, Dr Abdourahamane Sangaré, c’est de travailler directement avec le CNRA pour s’approvisionner en graines germées de palmier à huile de Côte d’Ivoire.
« Pour le moment, nous avons discuté des conditions de ces échanges », a ajouté le DGA, entouré de certains de ses collaborateurs, avant d’indiquer encore ceci : « Nous sommes heureux que cela se fasse. Parce que, selon leur explication, il y a des intermédiaires qui vendent des semences de palmier à huile au Burundi se réclamant du CNRA, ce qui n’est pas évident ». Il a promis que la structure qu’il représente va désormais travailler directement avec le Burundi. « Il est question pour nous de signer un protocole d’accord et des contrats spécifiques pour la vente chaque année », a révélé Dr Kouakou, qui a aussi confié que pour cette année, c’est au moins 200.000 graines germées servant à faire une pépinière en vue de faire un champ de palmier à huile qui seront livrées.