Les producteurs ivoiriens de noix de cajou percevront pour cette campagne 2025 un prix bord champ de 425 FCFA (environ 0,64 euro) pour chaque kilogramme. Ce nouveau prix a été annoncé le 17 janvier par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, à l’occasion de l’ouverture de la première édition des Journées Nationales du Producteur de Coton et d’Anacarde (JNPCA) au Parc des Expositions d’Abidjan.
En comparaison à l’année dernière où le prix était de 275 FCFA (environ 0,42 euro), l’on enregistre un taux d’augmentation significatif de 54,54% à 150FCFA, mais demeure en deçà des 500 FCFA/kg (7,62 euros), il y a 7 ans (campagne 2018). Cette hausse devrait permettre aux producteurs de bénéficier ‘’d’un supplément de revenu de 173 milliards FCFA. Ce sont ainsi 489 milliards FCFA qui seront distribués pour la campagne 2025 aux planteurs”, a relevé Kobenan Kouassi Adjoumani.
Leader du marché mondial, le défi de transformer 50% de la production d’ici 2030
Il faut souligner que la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de la noix brute de cajou depuis 2015 devant l’Inde. Le pays a en effet passé le cap du million de tonnes en 2022. Les chiffres officiels de 2024 n’étant pas encore disponibles, mais à fin 2023, la production atteint 1,225 millions de tonnes, ce qui représentait 40% de l’offre globale, tout comme le cacao, dont le pays est également leader mondial.
Cette performance enregistrée par la filière qui contribue à hauteur de 7% du PIB ivoirien est la résultante de plusieurs facteurs, à savoir les résultats obtenus par la recherche agronomique avec des variétés d’anacardiers à haut rendement, ainsi que l’encadrement et la sensibilisation des producteurs sur les meilleures pratiques agricoles, etc.
Le pays qui a fait le pari d’une transformation locale avec un objectif affiché de 50% à l’horizon 2030, pour générer de la valeur ajoutée au profit de son économie mais également des producteurs, a procédé à l’inauguration de plusieurs unités industrielles durant l’année 2024, pour atteindre un total de plus d’une trentaine d’usines de transformation. L’implantation de ces usines a engendré plus de 15 000 emplois directs, dont 70% en faveur des femmes.
Le taux de transformation locale de la noix est passé de 6,22% (40 383 tonnes) en 2016 à 21% (265 863 tonnes) de la production nationale en 2023, ce qui place le pays au rang de troisième transformateur et deuxième fournisseur d’amandes de cajou à l’échelle mondiale.