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Industrie cacaoyère: la Côte d’Ivoire veut capter plus de 2 000 milliards FCFA par la transformation

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La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 2 millions de tonnes, veut capter plus de 2 000 milliards de Fcfa de revenus à travers la transformation locale des fèves.

“Le prix de vente du chocolat pour toute la consommation (dans le monde) c’est 138 milliards de dollars, c’est-à-dire 8.300 milliards de Fcfa”, a dit le Premier ministre Patrick Achi, lors d’une cérémonie d’hommage des producteurs de café-cacao à Alassane Ouattara, à Yamoussoukro, samedi.

Le cacao exporté par la Côte d’Ivoire “n’est pas transformé”, c’est pourquoi le chef de l’Etat ivoirien s’est engagé à “accélérer la construction des usines de chocolat pour les exporter” afin d’attirer d’importantes  devises, a-t-il fait savoir.

 

Cela, dira-t-il, devrait permettre à ce “que ce ne soit plus 8 000 milliards de Fcfa qui soit (uniquement) le revenu de ceux qui le transforment, mais que ce soit plus de 2 000 milliards Fcfa qui puisse être effectivement le revenu de l’Etat et naturellement le revenu des paysans”.

“Plus on transforme le cacao ici, plus le prix auquel on vous l’achète est élevé parce que ça permet de subventionner beaucoup plus les prix”, a déclaré le chef du gouvernement ivoirien, devant des milliers de producteurs, à la Place Jean-Paul ll de Yamoussoukro.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Adjoumani Kouassi, co-président de cet évènement, a salué le leadership du chef de l’Etat qui a permis d'”assurer et conforter notre place de No 1 mondial de cacao”.

 

II a indiqué que son département s’emploie à favoriser la production d'”un cacao de qualité, ami de la forêt”, et qui garantit un revenu décent aux producteurs, ainsi qu’une transformation totale de la production nationale afin d’améliorer davantage le revenu du planteur.

Dans ce contexte de conjoncture économique mondiale, le chef de l’Etat a autorisé le “déblocage” d’un fonds exceptionnel de 17 milliards de Fcfa afin de soustraire les acteurs de la filière des tempêtes ravageuses de la pandémie de la Covid-19″, s’est réjoui M. Adjoumani.

“Cette cérémonie est pour rendre un vibrant hommage au chef de l’Etat qui par son génie politique a permis de rebâtir le secteur agricole ivoirien” et de stabiliser la filière, a affirmé M. Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière.

M. Brahima Koné, parrain de la cérémonie, a fait observer que les réformes du secteur ont permis, “malgré l’évolution régulière des cours du café et du cacao”, de garantir un prix minimum aux producteurs, faisant connaître à la filière “une véritable mutation”.

Le chef de l’Etat ivoirien a ordonné qu’il soit garanti au moins 60% du prix CAF aux producteurs. Et “cette année, c’est 72% du prix CAF que le président Ouattara a accordé aux producteurs du café et du cacao”, a-t-il souligné.  

 

Le président du Conseil café-cacao a relevé le Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars par tonne, payé directement aux producteurs. Un mécanisme institué via le leadership conjugué du président Alassane Ouattara er de son homologue ghanéen Nana Akufo Addo. 

Avec le Différentiel de revenu décent de 400 dollars par tonne/an, “c’est plus de 500 milliards de Fcfa par an qui vient dans notre économie pour permettre à nos planteurs d’améliorer leur niveau de vie”, a fait remarquer M. Brahima Koné. 

Il a mentionné que recensement des producteurs et la distribution des cartes est en cours de distribution. Cette carte qui comprend la superficie des vergers, et une puce bancaire, permet de faire les transactions.

 

En outre, “avec cette carte, nous pouvons désormais assurer la traçabilité du cacao et garantir le paiement du prix fixé par le gouvernement aux producteurs”, a poursuivi le directeur général du Conseil café-cacao.

Le cacao représente 40% des produits d’exportation du pays. Très souvent opposé aux actions du gouvernement, M. Moussa Koné, président du Comité d’organisation, a reconnu M. Ouattara comme “un grand bâtisseur qui a montré son leadership dans la gestion des affaires de l’Etat”.

 

Toutefois, ajoutera-t-il, “on attend beaucoup” de l’exécutif. A sa suite, le porte-parole des producteurs de café-cacao, M. Kanga Koffi, a félicité l’Etat pour le projet de planting de 60 millions d’arbres d’ici à 2024 visant à lutter contre la déforestation.

 

Le café et le cacao ont permis le miracle économique ivoirien dans les années 70. Ces cultures contribuent de façon considérable au budget de l’Etat, mais avec la transformation des fèves (50% comme objectif), cet apport serait plus important.

 

Source : APA

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