Le Conseil du Coton et de l’Anacarde a organisé un atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille, au Centre d’Innovations et de Technologies de l’Anacarde (CITA) à Yamoussoukro, le jeudi 30 janvier 2025, sous la présidence du Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, Kobenan Kouassi ADJOUMANI, et en présence du corps préfectoral des zones de production de l’anacarde.
Depuis la campagne 2014, la mise en œuvre des axes stratégiques de la réforme de la filière anacarde a permis une amélioration significative de la performance de la filière. Cette réforme a favorisé une meilleure structuration de la commercialisation intérieure, reposant sur l’identification et l’agrément des acteurs, la mise en place d’un système de contrôle des prix, ainsi que la traçabilité des transactions basée sur des documents standardisés et sécurisés.
L’objectif général de cet atelier a consisté à faire le bilan du fonctionnement des comités de veille, identifier les difficultés rencontrées et proposer des solutions pour une meilleure orientation des activités de suivi de la commercialisation. Il s’est agi, enfin, d’élaborer un Plan d’Action des Comités de veille pour le suivi de la commercialisation de l’Anacarde.
Le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, M. Mamadou BERTÉ, a tenu à remercier tout le le corps préfectoral, pour le suivi de la commercialisation de l’anacarde. Car, dira-t-il, leur engagement constant et leur rôle dans la mise en œuvre des politiques publiques, la préservation de l’ordre et le développement de notre pays méritent toutes reconnaissances. « Vous êtes les piliers de l’action publique sur le terrain et les garants de la réussite de nos ambitions nationales. »
Cependant, malgré ces avancées, la filière reste confrontée à plusieurs défis majeurs, notamment les fuites des produits vers les pays voisins, qui privent l’État et les acteurs de revenus cruciaux, la traçabilité et la transparence des flux, qui nécessitent des outils modernes et un suivi rigoureux. On peut citer également la sensibilisation des producteurs et des autres acteurs, qui doit être intensifiée pour une meilleure adhésion aux réglementations et l’accroissement de la transformation locale avec une implication des opérateurs nationaux.
À cet effet, le Directeur Général dira : « Le Corps Préfectoral est un acteur clé pour accompagner cette dynamique. Votre rôle de proximité vous confère une position stratégique dans le dispositif de développement de nos filières. Votre engagement est indispensable pour transformer les défis en opportunités et pour positionner durablement la filière comme un modèle de réussite ».
Avant de déclarer officiellement l’ouverture de l’Atelier Bilan d’Opérationnalité des Comités de Veille, le Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, Kobenan Kouassi ADJOUMANI, a encouragé le Corps Préfectoral au titre des défis actuels à intensifier les efforts dans la lutte contre la fuite des produits vers les pays voisins. « Ce phénomène évoqué par le Directeur Général du Conseil du coton et de l’Anacarde doit être endigué. L’engagement des plus hautes autorités d’y mettre fin ne fléchira pas. Nous devons tous nous inscrire dans cette voie en mettant en œuvre tous les moyens légaux et tout le dispositif opérationnel de la puissance publique pour y mettre fin définitivement. »
Terminant son propos, le Ministre d’Etat a insisté sur l’implication du corps préfectoral au respect des prix fixés par le l’Etat ivoirien : « Par ailleurs, votre implication est essentielle pour sensibiliser et accompagner les acteurs sur l’adoption de bonnes pratiques visant à préserver la qualité marchande, tout en veillant au respect des prix planchers fixés par le Gouvernement. »
Il faut dire que, dix années après la mise en place de ces Comités de veille dans les différents départements de production de l’anacarde, le Conseil du Coton et de l’Anacarde a tenu à faire cet atelier bilan pour évaluer le fonctionnement de l’opérationnalité desdits comités, identifier les insuffisances et proposer des mesures de correction ou d’amélioration afin de redynamiser le dispositif de suivi de la commercialisation intérieure de l’anacarde.
