À la suite de mortalités massives de poissons signalées le 10 janvier 2025 dans la rivière Niounourou, entre les villages de Tagoberi et Kakolilié, dans la sous-préfecture de Niambézaria (département de Lakota), le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) annonce une série de mesures conservatoires fermes pour protéger la santé publique et l’environnement.
Selon un communiqué transmis à la presse, mardi 14 janvier, ces dispositions urgentes consistent en l’interdiction immédiate de toute activité de pêche sur la portion concernée de la rivière; l’interdiction stricte de la consommation et de la commercialisation des poissons provenant de cette zone; le renforcement de la surveillance environnementale et sanitaire dans le secteur; la mise en place d’une cellule de veille sanitaire pour assurer le suivi et la prise en charge d’éventuels cas de contamination.
Des équipes pluridisciplinaires, sous la supervision du sous-préfet de Niambézaria, ont été mobilisées. Elles incluent des experts du MIRAH, du ministère de la Santé, du ministère des Eaux et Forêts, du Centre ivoirien anti-pollution (CIAPOL), et de la gendarmerie nationale. Ces équipes ont constaté la présence de poissons morts présentant des lésions et des comportements anormaux.
L’opération d’assainissement a permis de retirer 100 kg de poissons morts de la rivière pour prévenir des risques supplémentaires. Une contamination par des pesticides, largement utilisés dans les activités agricoles locales, est fortement suspectée. Des échantillons d’eau, de poissons et de sédiments ont été prélevés pour analyses dans des laboratoires spécialisés.
Aussi, le MIRAH invite les populations riveraines à respecter rigoureusement les interdictions en vigueur pour prévenir tout danger sanitaire; se rendre immédiatement dans un centre de santé en cas de troubles digestifs; signaler toute situation anormale aux services vétérinaires.
Le ministère des Ressources animales et halieutiques assure qu’un suivi rigoureux de la situation est en cours et que les résultats des analyses seront communiqués à la population. Il s’engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter de nouveaux incidents et protéger les écosystèmes aquatiques.
“Ces mesures conservatoires sont indispensables pour garantir la sécurité des populations et la préservation de l’environnement”, déclaré le Directeur de la Communication et des Relations Publiques du MIRAH, Diakité Ibrahim.
Les autorités rappellent que la vigilance collective est essentielle pour prévenir de tels drames et assurer un environnement sain pour tous.
