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FILIERE HEVEA : CAMARA ISSOUF DE L’AJAMHCI DENONCE L’EXPORTATION DES FONDS DE TASSE

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Le président de l’Association des Jeunes Agriculteurs Modernes Hévéicoles de Côte d’Ivoire (AJAMHCI), Camara Issouf était en conférence de presse le samedi 12 octobre 2024 dans les locaux de COP-HEVEA sis à Cocody Djorobité. Quatre (4) sujets essentiels ont meublé cette rencontre avec les journalistes. Il s’agit de la distribution du fonds COVID-19, du géo-référencement des plantations, le contrôle des prix fixés par l’APROMAC ainsi que l’exportation des fonds de tasse.

La distribution des fonds COVID-19

Camara Issouf a remercié le Chef de l’Etat SEM Alassane OUATTARA et les toutes parties prenantes pour avoir mis à la disposition des planteurs d’hévéa 5 milliards F CFA. Selon le conférencier, à ce jour plus de 45.000 producteurs ont reçu chacun 40.190frs. Après quatre (4) d’attente, cette aide qui se poursuit toujours représente une bouée de sauvetage pour les acteurs de la filière durement frappés par les effets économiques de la pandémie COVID-19.

Le Président de l’AJAMHCI a profité de l’occasion pour exhorter les producteurs à se rendre dans les bureaux compétents pour vérifier leurs informations afin d’éviter d’éventuelles complications pendant les phases de contentieux.

Le géo-référencement

Au cours de cette conférence de presse, Camara Issouf a mis l’accent sur la nécessité de s’adapter aux nouvelles normes imposées par l’Union Européenne qui rentre en vigueur à partir de janvier 2025. En effet, des règles ont été édictées pour une meilleure commercialisation de l’hévéa. Selon lui,  il est important que les producteurs acceptent de géo-référencer leur plantation pour en bénéficier. Car, en plus de fournir une base de données fiable, ce processus permettra d’améliorer les conditions de travail et de renforcer la compétitivité des producteurs ivoiriens.

« Que tous les producteurs de Côte d’Ivoire adhérent à ce géo-référencement. Il est important que nous sachions combien nous sommes parce que ce sera difficile de régler nos problèmes si on ne connaît pas le nombre >>, a-t-il interpellé.

Le conférencier a encouragé les producteurs à collaborer avec les équipes de géo-référencement qui se rendront sur le terrain. Cette initiative vise à optimiser la gestion des plantations, à garantir une meilleure traçabilité des produits, et à soutenir une croissance durable dans un secteur stratégique de l’économie ivoirienne.

Le contrôle de prix

Autre question abordée au cours de cette conférence est le manque de  contrôle efficace des prix de vente de caoutchouc fixés par l’APROMAC.

Selon CAMARA Issouf, des pratiques abusives sont très souvent constatées sur le terrain. En effet, des acheteurs véreux profitent de l’absence de régulation (le gendarme de de la filière) pour exploiter les producteurs. Si aucune mesure n’est prise jusqu’au 1er novembre 2024, les producteurs menacent de mener des actions de contrôle afin de garantir le respect des prix au niveau de tous les ponts bascules.

« Aujourd’hui, nous avons une embellie au niveau du prix sur le marché international. Il faut que les producteurs en profitent », a fait remarquer Camara Issouf.

Face à cette situation, l’AJAMHCI demande à ce que la commission de contrôle des prix, pourtant déjà formée, soit rapidement opérationnelle.

L’exportation des fonds de tasse

L’AJAMHCI a fermement dénoncé la poursuite de l’exportation des fonds de tasse. Selon le conférencier, cette pratique fragilise l’approvisionnement local des usines de transformation. Depuis l’interdiction de l’exportation des fonds de tasse en décembre 2023, les prix du caoutchouc brut ont connu une amélioration significative, atteignant 395 F CFA le kilogramme en octobre 2024.

« Nous demandons à l’organe de régulation de mettre fin à l’exportation de l’hévéa brut. Le jeu trouble au niveau des fonds de tasse doit s’arrêter. Ça porte préjudice encore à la filière hévéa. Il n’y a aucune raison qui puisse justifier que l’hévéa sorte de manière brute pendant que le pays est passé de 17 à plus de 50 unités de transformation. La Côte d’Ivoire a une capacité de transformation estimée à 3 millions de tonnes alors que notre production est de 1,3 millions de tonnes. », a martelé Camara Issouf qui a également sollicité une action du Président de la République ainsi que du Premier Ministre sur cette question cruciale pour l’avenir de la filière.

Les producteurs d’hévéa jouent un rôle essentiel dans l’économie ivoirienne et leur bien-être doit être une priorité. L’AJAMHCI par la voix de son président reste déterminée à défendre les droits des producteurs, en veillant à la transparence des opérations et en s’engageant pour une meilleure régulation de la filière.

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