Le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) a pris part aux Journées Nationales du Cacao et du Chocolat (JNCC) qui se sont tenues, du 28 au 30 septembre 2024, au Parc des Expositions d’Abidjan-Port-Bouët. A l’occasion, les chercheurs de cet institut ont dévoilé les résultats des recherches qu’ils mènent pour la filière cacaoyère.
Selon Dr Mathias Tahi, qui a parlé en leur nom, le CNRA, en raison des ravages du changement climatique, a développé des gammes de cacao qui résistent aux nouveaux défis environnementaux. « Les programmes de recherches que nous menons sont fonction des contraintes que les producteurs rencontrent. L’une des contraintes majeures en Côte d’Ivoire, c’est la question des effets néfastes du changement climatique qui se traduit par de longues périodes de sécheresse. Le CNRA travaille à développer un certain nombre de technologies qui passent par la mise au point de variétés résistantes à la sécheresse. Ces variétés ont montré leur performance dans les zones à pluviométrie déficitaire. Ces variétés sont en cours de production pour satisfaire les producteurs de ces zones », a fait savoir Dr Tahi, lorsque lors d’une entrevue, samedi 28 septembre, au stand tenu par le CNRA.
Par ailleurs, le chercheur a dévoilé les solutions envisagées par le CNRA pour ne pas que la question de la sécheresse ne soit irréversible pour la filière cacao. Il a cité l’agroforesterie à base de cacao qui aide les plants à supporter la sécheresse.
En plus de la sécheresse, Dr Mathias Tahi a évoqué les actions du CNRA pour trouver un remède efficace au swollen shoot, ce virus qui s’attaque aux plants de cacao. « Là également, le CNRA joue son rôle de recherche en développement des variétés tolérantes à la maladie. Ces variétés sont en cours de création dans les champs semenciers. Très bientôt, elles seront mises à la disposition des producteurs dans les zones endémiques de la maladie du swollen shoot », a-t-il développé.
Le chercheur a, au demeurant, indiqué que le CNRA a épousé le thème des JNCC 2024, ‘’Pas de producteur, pas de cacao’’, qui fait que l’institut est à l’écoute des producteurs.
