En 2022/2023, les perspectives de production de cacao pourraient être affectées par la hausse des cours des engrais. C’est ce qu’estime l’Organisation internationale du cacao (Icco) dans son dernier rapport sur le marché pour le mois d’août publié le lundi 19 septembre.
Selon le groupe intergouvernemental, les trois principaux engrais utilisés dans le secteur à savoir le Phosphate diammonique (DAP), l’urée et le chlorure de potassium (KCl) ont en effet vu leur prix atteindre des niveaux record en mars 2022.
Alors que la tonne de DAP a atteint 938 $ sur ladite période contre 747 $ un mois plus tôt, les tarifs de la tonne d’urée et de KCl ont respectivement grimpé de 22 % et 44 % en s’élevant à 908 $ et 563 $.
Cette situation liée en partie à la flambée des cours du gaz naturel nourrie elle-même par la guerre russo-ukrainienne, pose de nombreux défis chez les principaux fournisseurs de la fève en Afrique notamment en Côte d’Ivoire et au Ghana.
Dans un contexte où les exploitants sont déjà aux prises avec de faibles revenus, l’Icco estime que le renchérissement des coûts des engrais devrait conduire à une réduction de leur utilisation dans les vergers et à une baisse à moyen ou long terme des rendements.
Si l’organisation reste encore prudente sur des prévisions concernant la nouvelle année cacaoyère, il faut noter que les bonnes conditions météorologiques actuelles plaident en faveur d’une embellie durant la récolte principale courant d’octobre à mars.
En 2021/2022, le déficit du marché est attendu à 230 000 tonnes contre un surplus de 194 000 tonnes un an plus tôt. La production africaine est prévue pour chuter de près de 10 % à 4,8 millions de tonnes durant ladite saison qui s’achève d’ici la fin de ce mois.
Source; agenceecofin.com
