04 novembre 2019 (lepaysann.net) Fin octobre une équipe de Douanes américaines s’est rendue en Côte d’Ivoire pour enquêter sur le travail des enfants dans le secteur du cacao. Une autre mission de ce genre pourrait intervenir d’ici la fin de l’année.
En juillet dernier, deux sénateurs américains ont demandé au département de la Sécurité intérieure d’enquêter, et le cas échéant d’interdire l’entrée aux États-Unis des fèves de cacao ivoiriennes provenant du travail forcé.
La menace d’un embargo est une manière pour les deux sénateurs de mettre la pression sur les industriels du chocolat et sur le gouvernement ivoirien pour agir davantage contre le travail des enfants dans ce secteur. La Côte d‘Ivoire est le leader mondial du cacao et fournit 40% de la production mondiale.
Selon une étude du département du Travail américain, un peu plus de deux millions d’enfants travaillent dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana. La grande majorité vit dans de petites fermes familiales et y effectue des tâches dangereuses. Mais les données statistiques manquent pour évaluer le nombre d’enfants victimes des situations les plus graves, comme l’esclavage moderne ou le trafic en provenance de pays voisins.
En Côte d’Ivoire, selon la Banque mondiale, la taille moyenne des plantations est comprise entre 2 et 5 hectares et 55% des producteurs vivent sous le seuil de pauvreté. Lutter contre le travail des enfants passe d’abord par mieux rémunérer les planteurs martèlent les organes étatiques de contrôle du cacao à Accra et Abidjan, qui viennent d’obtenir des industriels une prime de 400 dollars la tonne pour la saison prochaine dans cette optique.
Source : RFI