Validé en la 107 session de son Conseil d’Administration, le Programme de Travail et de Budget Annuel (PTBA) pour l’année 2019 de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), a déroulé ses activités au profit des exploitants agricoles et des acteurs du développement rural en Côte d’Ivoire. Ainsi, conformément à sa méthodologie, les équipes de management et technique de l’Agence se sont retirés au Centre de Formation de Bingerville-la Mé de l’institution pour apprécier la mise en œuvre de ses projets et programmes au 30 juin 2019. Portant sur l’appui-conseil aux producteurs ainsi qu’à leurs organisations, l’appui aux groupes vulnérables, aux collectivités locales, à l’accompagnement de projets de partenaires et enfin, au suivi budgétaire de l’exercice 2019, les communications des équipes techniques ont livré des résultats.
Ainsi, des présentations des 7 Directions régionales de l’ANADER et des coordinations, maillons techniques de l’Entreprise, l’on en retient que pour 2019, l’ANADER met en œuvre 75 programmes et projets dans divers domaines et secteurs. L’on peut relever, entre autres, le programme d’intensification de l’arrachage des vergers de cacaoyers infectés par la maladie du Swollen Shoot et de production durable du café et du cacao (avec la cartographie des parcelles infectées), le Programme de conseil agricole dédié aux Producteurs d’anacarde (PPCA), l’appui au développement des filières hévéa et palmier à huile, le Programme d’Urgence de Production Vivrière (PUAPV), le Projet d’Appui à la Production Agricole et à la Commercialisation (PROPACOM) Ouest, la sécurité alimentaire et développement de la production de maïs, l’aménagement hydroagricole, l’appui aux filières horticoles, et les filières de productions animales et halieutiques ont été passés en revue. Il faut également relever des actions d’accompagnement des sociétés coopératives de producteurs pour la certification du cacao, la mise en œuvres de projets au bénéficie des groupes vulnérables (insertion socioéconomique durable des jeunes, autonomisation des femmes, appui aux migrants pour la conduite d’activités économiques etc), la capitalisation et la constitution de données sur l’agriculture et le développement rural sont aussi des chantiers pour lesquels l’ANADER a déployé des actions. 
Globalement, l’on peut relever que les actions menées par l’ANADER se déroulent de façon satisfaisante en vue d’apporter à ses partenaires en particulier et à l’agriculture ivoirienne en général, les leviers nécessaires pour soutenir la réalisation des objectifs nationaux de développement du secteur.
Cependant, bien de difficultés demeurent. En effet, il ressort entre autres, le non-respect du prix plancher pour l’achat de la noix de cajou par les acheteurs qui acquièrent les produits à 200F/kg au lieu de 375 F CFA/kg comme communiqué par l’Etat. Ces situations se sont observées dans certaines régions, notamment, dans le Centre du pays. Par ailleurs, l’urbanisation de la région Sud de la Côte d’Ivoire contribue à la rareté de terres pour la mise en place de cultures, notamment, la riziculture et l’horticulture. L’on relève également que les Collectivités territoriales sont aujourd’hui très engagées dans l’élaboration de Plans Stratégiques de Développement (PSD) et sollicitent de plus en plus l’expertise de l’ANADER dans la planification de développement. L’Agence présente comme spécificité dans sa démarche, la pleine implication des populations dans l’identification de leurs besoins afin d’assurer une meilleure prise en compte de leurs aspirations.
Concernant la capitalisation des données et l’exécution du programme de production des statistiques dit ’’ANADERSTAT’’, il ressort que c’est depuis 2006 que l’ANADER a entrepris cette initiative. Aujourd’hui, l’Agence contribue grandement à la production de statistiques agricoles en Côte d’Ivoire. Au cours de cet atelier, il est relevé que l’ANADER compte dans ses bases de données 1.141965 producteurs dont 131.400 femmes dans 18.557 localités du pays dont 8400 villages et 10.157 campements. Ainsi, chaque grand programme conduit par l’Agence dispose d’une base de données. Le défi majeur à ce niveau pour l’ANADER est la digitalisation de l’activité de saisie des données.
Plus spécifiquement, sur le programme ANADERSTAT, ce sont 39% de démembrements des ménages qui ont été effectués, ce qui doit être amélioré, car loin des objectifs d’au moins 50% escomptés. Concernant le Système d’Informations des Marchés (SIM), 49% des prix bord champ ont été enregistrés et enfin, sur le volet relatif aux relevés pluviométriques, 59% données ont été intégrées dans les bases de données de l’ANADER.
Au cours de cet atelier-bilan, le point du processus de la mise en place du Système de Veille et de Prospective Stratégiques au sein de l’ANADER a été fait. A ce jour, les Termes De Références (TDR) pour la sélection d’un Cabinet d’accompagnement ont été élaborés. Le Comité ad’ hoc mis en place pour conduire ce processus espère voir les travaux livrer leurs résultats en décembre 2019. Selon ce Comité, l’ANADER aura son système opérationnel au premier trimestre 2020.
Cette rencontre a également permis d’évaluer la mise en œuvre des recommandations de l’atelier de programmation tenu en février 2019 à Korhogo. Globalement, les dirigeants se félicitent des efforts fournis par les équipes techniques de l’ANADER pour leur suivi. Cependant, le Directeur Général dit attendre de ses collaborateurs des initiatives plus probantes afin de renforcer l’action de l’Agence dans les domaines tels que la mécanisation agricole, la transformation et la commercialisation des produits, leviers indispensables pour de meilleurs revenus pour les exploitants agricoles. 
Cet atelier a enfin partagé le point des préparatifs de la 4ème Semaine Africaine de Vulgarisation Agricole (SAVA) qui se tiendra du 25 au 29 novembre 2019 concomitamment avec le Salon internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales et Halieutiques. Cet événement attend plus de 400 participants venant d’Afrique, d’Amérique, d’Europe, d’Asie, d’Océanie.
Ouvert le jeudi 22 août 2019, l’atelier bilan à mi-parcours de la mise en œuvre des activités du PTBA 2019 a pris fin le vendredi 23 août. Dans son mot de fin, le Directeur Général-Adjoint, Mme Nicole Aphing-Kouassi a indiqué que le PTBA 2020 devra être bâti sur les axes et programmes identifiés dans le PSD 2019-2024 de l’ANADER.
Marquant officiellement la clôture de cet atelier, le Directeur Général de l’ANADER, Dr Sidiki Cissé a communiqué d’importantes directives dont la réhabilitation des centres de formation. Il a encouragé l’ensemble de ses collaborateurs à poursuivre la dynamique d’efficacité dans leurs actions au profit des producteurs et des acteurs du développement rural en Côte d’Ivoire.
