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Transformation de l’agriculture africaine : coup d’envoi pour le deuxième rapport biennal

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28 mars 2019 (lepaysann.net) Quelque 200 experts pays et des médias ont pris récemment part à un séminaire de formation à Accra, au Ghana, pour préparer la collecte des données en vue de l’élaboration du deuxième rapport biennal sur la Déclaration de Malabo signant l’engagement des chefs d’Etat à transformer l’agriculture en Afrique d’ici 2025.
Durant cinq jours, du 18 au 23 mars, les participants ont revisité les outils de collecte de données, passant en revue tous les indicateurs et leur mode de renseignement qui s’appuient sur les objectifs du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA).
Ces indicateurs, une cinquantaine, sont, entre autres, l’élimination de la faim du continent, la réduction des pertes post-récolte, la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté, la recherche et l’innovation dans le secteur agricole. Mais aussi la réduction de la malnutrition, la résilience face au changement climatique et le renforcement de la recherche dans le secteur.
Deadline, 30 juin 2019
Chaque pays a jusqu’au 30 juin 2019 pour élaborer son rapport, a fait savoir le conseiller du PDDAA, Maurice Lorka.
La déclaration de Malabo, actée en juin 2014 par les Chefs d’Etats et de gouvernements de l’UA, renferme sept engagements, dont l’éradication de la faim d’ici 2025, le financement de l’agriculture à hauteur de 10% des budgets nationaux, la réduction significative de la pauvreté dans le monde agricole, l’accroissement du commerce intra africain.
Une vision qui intervient alors que l’Afrique, région possédant 65% des terres arables du monde, peine encore à nourrir sa population.
Selon la Banque africaine de développement (BAD), le continent dépense environ 35 milliards de dollars, soit près de 18.000 milliards FCFA, pour importer des denrées alimentaires. Et ce chiffre pourrait passer à 110 milliards de dollars (55.000 milliards FCFA) en 2025, la majorité des personnes sous-alimentées vivant dans des pays touchés par des conflits, pointe un rapport de la FAO en 2016.
La publication de rapports biennaux sur la mise en œuvre de cette Déclaration, une exigence des leaders africains à l’UA, vise à évaluer périodiquement l’évolution du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique dans chaque pays.
L’édition inaugurale de cette revue, publiée en 2017, s’était avérée pour certains experts-pays, comme « phase pilote ». Quarante-sept Etats membres de l’Union africaine (UA) sur 55 avaient alors pu soumettre leur document national.
Le séminaire tenu dans la capitale ghanéenne vise à permettre les points focaux renforcer leurs capacités sur les connaissances requises, pour mieux collecter les données nécessaires à l’élaboration du prochain rapport, explique le représentant de la commission de l’UA, Ersnest Ruzindaza, par ailleurs chef d’équipe PDDAA.
Processus
Une fois les rapports nationaux établis dans chaque pays, ils seront regroupés dans un premier temps au niveau régional, avant d’être consolidés au niveau de la commission de l’UA.
Le deuxième rapport biennal sera alors dévoilé à l’occasion du prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union prévue en janvier 2020.
En attendant, l’équipe du PDDAA a mis au point un support en ligne d’intégration et de traitement de données pour faciliter l’élaboration du rapport.
« C’est une innovation mais à côté, il y a d’abord un outil de collecte qui permet de faire un premier traitement des données avant de les insérer dans le support en ligne. Cela permet de limiter les risques d’erreur dans les calculs de taux », précise Maurice Lorka.
Ersnest Ruzindaza lance de son côté un appel aux dirigeants des Etats membres afin qu’ils s’impliquent pour que les délais de livraison des rapports nationaux soient tenus.
Appui des médias
Par ailleurs, le rôle des médias, au dire des responsables du PDDAA, sera crucial pour la réussite de ce rapport mais surtout de l’appropriation du PDDAA.
« Les journalistes peuvent aider l’opinion à cerner les enjeux de ce programme. Vous êtes plus proches des populations par vos productions. Les médias doivent aussi aider et sensibiliser les décideurs politiques et les parties prenantes à cette cause », croit Ersnest Ruzindaza.
À cet effet, un réseau de journalistes spécialistes du PDDAA est même envisagé à l’échelle continentale.
Source : AIP

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