13 août 2019 (lepaysann.net) L’agriculture occupe une place importante dans l’économie ivoirienne mais reste faiblement industrialisée. L’objectif du gouvernement ivoirien est de créer de la valeur ajoutée à l’horizon 2020 afin que ce secteur contribue à hauteur de 40% du PIB contre 21% à ce jour. Ce vœu des dirigeants ivoiriens a eu un écho favorable auprès des populations agricoles. En effet, cette 8 ème édition des Journées de l’Administration Agricole Délocalisées (JAAD) a permis de mettre en lumière les efforts des producteurs pour atteindre l’objectif de la transformation des produits agricoles.
Le cacao et le café, les oléagineux, l’hévéa, la noix de cajou, la noix de cola, les cultures vivrières, les fruits sont aujourd’hui valorisés en Côte d’Ivoire par des sociétés coopératives.
Encadrés par les techniciens de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), les producteurs de l’Union de Société Coopérative Agro-pastorale de la Mé (USCAP-ME) font de la transformation de la papaye, leur principale activité. A partir de la pulpe et des graines, les producteurs de cette coopérative située à Adzopé font de la confiture, du vin et du thé. Autre société coopérative, à savoir Ivoire-Safou, transforme le fruit safou pour obtenir une gamme de produits dérivés à usage cosmétique. Ce sont entre autres des savons de toilette, le lait et la crème, l’huile pour le cuir chevelu et un baume de massage. Désormais en Côte d’Ivoire, il existe de la confiture faite à partir de l’ananas, du citron, du fruit de la passion, et c’est l’œuvre des producteurs de la société coopérative FILAGRI. Ils ont également présenté lors de ces JAAD, de l’huile faite à partir de la noix de coco, de la carotte et de l’avocat, produits à usage cosmétique.
L’agroforesterie était également au menu des expositions avec les techniciens du ministère des Eaux et Forêts. Ainsi, les visiteurs ont pu voir et toucher les arbres d’où proviennent des cultures comme le ricinodendron heudelotii, nom scientifique de l’« Akpi », l’irvingia gabonensis, appellation scientifique du « Kplé » et plusieurs autres fruits forestiers.
Pour soutenir durablement cette dynamique, le Réseau National des Agro- Transformatrices de Côte d’Ivoire (RET-PACI) a démontré son savoir-faire lors de ces JAAD 2019. Ces femmes ont proposé une gamme de produits transformés au public. Il s’agit en l’occurrence des céréales, des épices, des dérivés et des granulés de mil et de maïs pour la bouillie, du « dêguê », du fonio précuit, de la farine de riz utilisée pour la nutrition et pour le cosmétique. Il y avait également des farines de patate, d’igname et de bananes utilisées pour faire des cakes, des pizzas, des mets traditionnels et modernes.
Le Conseil du Coton et de l’Anacarde qui participait à cette exposition comme chaque année, a présenté avec les différents produits dérivés de la noix de cajou. La valorisation de la pomme de cajou en jus, confiture, biscuits, gâteaux et glace ont été hautement appréciés par les invités et le public.
Source : Service communication ANADER
