La Vision globale du Groupe de la Banque consiste à devenir la principale institution de financement du développement en Afrique, foncièrement attachée à prêter assistance aux Pays Membres Régionaux (PMR) dans leur lutte contre la pauvreté.
Cette vision est centrée sur la réduction de la pauvreté, et donc essentiellement sur le développement agricole et rural, compte tenu de la place dominante qu’occupe l’agriculture dans la plupart des PMR en tant que principal employeur et de par sa forte contribution au PIB, à la transformation rurale et à la croissance économique.
Plus concrètement, la Banque entend jouer, au cours de la prochaine décennie, un rôle de catalyseur dans l’appui aux évolutions technologiques, institutionnelles et des politiques susceptibles d’engendrer une transformation durable des économies rurales des PMR en conférant une autonomie à leurs populations rurales pour qu’elles soient à même d’accroître leur productivité et leurs revenus réels d’une manière équitable et écologiquement viable. La Vision de la Banque donne la primauté au client et a pour thème principal le “développement centré sur l’être humain”.
La transformation de l’agriculture en Afrique exige de passer des activités agricoles très diversifiées et axées sur la subsistance à une agriculture à vocation plus commerciale, tirant parti d’un meilleur accès aux marchés et de l’agro-industrie. Elle suppose le recours accru aux marchés des intrants et des produits agricoles ainsi qu’une intégration plus poussée de l’agriculture avec les autres secteurs de l’économie nationale et internationale. Cette transformation nécessite également une utilisation plus rationnelle et équilibrée des connaissances du terroir et des techniques modernes.
Considérant que les défis du secteur sont énormes et multiples, la Banque se concentre, à moyen terme, sur la promotion de l’infrastructure rurale para-agricole, le développement des industries agricoles, l’adaptation au changement climatique et la gestion des ressources naturelles, approche fondée sur l’avantage comparatif de la Banque et la division du travail envisagée entre les partenaires au développement. La stratégie ainsi définie de la Banque s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du CAADP.
Pour ce qui concerne le développement de l’infrastructure rurale, la Banque soutiendra des interventions axées sur la croissance et la réduction de la pauvreté par la création d’un environnement propice au développement des petites et moyennes exploitations agricoles de production vivrière et commerciale d’une manière durable. Dans cette optique, elle prête une attention particulière à la construction des routes rurales, à l’approvisionnement en eau dans les zones rurales, à l’infrastructure de commercialisation, aux grands travaux d’irrigation, aux systèmes de récupération et d’adduction d’eau, et aux installations de traitement. Elle soutient également la recherche agricole de manière plus sélective, en finançant les programmes d’amélioration de la productivité de certaines cultures et des interventions stratégiques dans le sous-secteur de l’élevage.
Adaptation au changement climatique et gestion des ressources naturelles
Dans le cadre des efforts de la Banque visant à contribuer au programme d’adaptation au changement climatique et de mise en œuvre des mesures d’atténuation, des mesures spéciales de lutte et d’atténuation du changement climatique seront incorporées à tous les projets durant la phase de conception. En ce qui concerne le portefeuille en cours, le Département examine la résistance des projets au changement climatique et dote certaines opérations de mesures d’adaptation pour évaluer leur efficacité, et multiplier les cas de réussite. S’agissant de la gestion des ressources naturelles, l’accent est mis sur l’amélioration de la conservation, de l’utilisation, de la gouvernance et des systèmes de gestion de la terre, de l’eau, des ressources halieutiques et forestières ainsi que sur la protection de la biodiversité. Une importance particulière est accordée aux opérations qui démontrent la production de biens publics régionaux.